Quels sont les meilleurs placements de 2022… et ceux de 2023 ?
2022
fut une année difficile pour les épargnants qui ont dû faire face à une
inflation galopante. Rares sont les placements qui ont pu afficher un
taux de rendement supérieur à l’inflation. Et pourtant, la nécessité
d’investir devient d’autant plus évidente en cette période pour ne pas
perdre en pouvoir d’achat. Mais encore faut-il choisir les bons
placements. Quels ont été les meilleurs placements en 2022, et faut-il
miser sur les mêmes en 2023 ?
Le livret A et autres livrets réglementés
Pas de doute, les livrets d’épargne réglementée sont privilégiés par
une grande majorité de Français. En octobre 2022, les Français avaient
placé plus de trois milliards d’euros sur leurs livrets d’épargne dont 2,7 milliards d’euros rien que sur le livret A.
Avec un début d’année 2022 à 0,5 % et une fin d’année à 2 %, le taux du
livret A à la particularité de « suivre » l’inflation, sans pour autant
combler le gap en totalité. Si on lisse à l’année, le rendement du livret A s’est élevé à 1,38 % en 2022. Rien de très prometteur quand on sait qu’en France, l’inflation a connu un pic à 6,2 % en 2022.
Au-delà de ça, les livrets d’épargne réglementée ont de forts atouts tels que :
Malgré tout, les livrets réglementés devraient être plus attractifs en 2023
avec des hausses de taux prévues. C’est notamment le cas du livret A
pour lequel est attendu une revalorisation au 1er février 2023. Mais
cette revalorisation des taux de l’épargne réglementée sera-t-elle à la
hauteur pour compenser la perte en pouvoir d’achat des ménages français
en comparaison à d’autres placements financiers ?
L’assurance-vie
En comparaison au livret A qui a connu déjà deux hausses en 2022 et
dont le taux s’apprête encore une fois à être augmenté au 1er février, l’année a été assez calme pour les fonds euros de l’assurance-vie.
Il faut dire que les rendements 2022 ne seront connus que dans quelques
jours voire quelques semaines. Cela fait donc de longs mois que les
assurés espèrent une hausse du rendement de leur fonds euros.
Cette hausse devrait avoir lieu puisqu’on s’attend à un rendement moyen compris entre 1,6% et 1,8%*, contre 1,3% en 2021.
Bien sûr, beaucoup d’épargnants vont comparer ce rendement au taux
actuel du Livret A (2%), alors qu’il faudrait le comparer au rendement
moyen sur l’année du livret (1,38%).
Malheureusement, cette hausse risque d’être insuffisante pour dynamiser la collecte sur le fonds euros.
Sur les 11 premiers mois de l’année, les fonds euros ont en effet subi
une véritable hémorragie, avec une décollecte de 17,1 milliards
d'euros, trois fois plus que sur la même période en 2021. Une décollecte au profit des unités de compte et des livrets règlementés,
qui est assez embarrassante pour les épargnants, quand on sait que le
livret A n’a rapporté « que » 1,38 % en 2022, et surtout quand on voit
les performances négatives de nombreuses unités de compte en 2022.
Malheureusement, malgré une performance 2022 qui devrait être plutôt
bonne pour le fonds euros (entre 1,6 % et 1,8 %* en moyenne, et les
meilleurs au-dessus de 2 %), celle-ci pourrait ne pas être suffisante pour attirer à nouveau les investisseurs, alors que le taux du livret A pourrait passer à 2,5 % ou 3 % au 1er février.
Comment les assureurs peuvent-ils améliorer le rendement des fonds en
euros pour ? Pour lisser les résultats et garantir le rendement, chaque
assureur constitue une réserve d’argent. Etant donné le contexte actuel
qui met en péril le fond en euros devenu moins rentable, les assureurs
pourraient bien piocher dans leur réserve. Les provisions réalisées par les assureurs seraient alors le principal recours pour augmenter la performance du fonds en euros et ainsi concurrencer le livret A en 2023.
Pour l’année à venir, les analystes s’attendent donc à une nouvelle hausse du rendement moyen des fonds en euros au-dessus de 2 %, et les meilleurs proches de 3 %.
Et si placer en fonds euros au sein d’une assurance-vie n’offre pas un
rendement mirobolant, les intérêts de ce placement sont ailleurs (pas
de plafond et pas de risque de perte en capital) et font de celui-ci un
atout de taille pour équilibrer avec des placements bien plus risqués.
On rappelle en effet que l’assurance-vie permet d’investir sur une multitude de supports
: des actions, des obligations mais également de l’immobilier (Pierre
Papier). Des placements dynamiques, potentiellement plus rémunérateurs
que le fonds euros, mais qui présentent aussi un risque de perte en
capital.
Le capital placé sur le fonds en euros par l’épargnant étant garanti, cela en fait un placement à privilégier en 2023 pour à la fois.
Les obligations
Cela faisait plusieurs années maintenant que les investisseurs avaient
totalement délaissé l’investissement en obligations. Dès lors que les
taux sont passés négatifs, l’investissement en obligation n’offrait
guère d’intérêt, et présentait même un risque assez élevé en cas de
remontée des taux qui ferait chuter la valeur des obligations.
C’est exactement ce qu’il s’est passé en 2022. Avec l’inflation, les
banques centrales tentent de contenir la hausse des prix en augmentant
les taux d’intérêt. Les taux d’emprunt des Etats et des entreprises se
sont donc envolés, et le marché obligataire a connu un véritable krach.
Dans ce contexte, on pourrait dire que 2022 est une année noire pour
les obligations. Sauf que peu d’épargnants ont réellement été affectés
par ce krach obligataire et surtout, la hausse des taux commence à ressembler à une bonne opportunité pour investir sur ce marché.
Soit en achetant aujourd’hui des obligations dont le cours a fortement
chuté. Soit en achetant des nouvelles obligations qui sont émises avec
des coupons plus élevés.
Que ce soit avec d’anciennes ou de nouvelles obligations, il est
possible aujourd’hui d’acheter des obligations très sûres avec des
rendements de 3%, quand des obligations un peu moins sûres offrent du
4, 5 ou même 6%.
Le placement obligataire redevient donc attractif pour 2023.
Mais il n’est pas sans risque. Il y a d’abord le risque de défaillance.
Avec la fin de l’argent gratuit et le ralentissement économique,
l’année 2023 risque d’être difficile pour beaucoup d’entreprises.
L’autre risque est la poursuite de la hausse des taux. En 2022, les
taux d’emprunt ont connu un redressement spectaculaire. Mais si ce
mouvement se prolonge en 2023, et que les taux atteignent 4 ou 5%,
alors la valeur des obligations va continuer à baisser.
Pour limiter les risques, l’investisseur pourra s’intéresser aux fonds obligataires datés.
Il s’agit de fonds pour lesquels le gérant investit le capital de
départ sur un panier d’obligations à taux fixe, et conservera ses
obligations jusqu’à l’échéance. Ainsi, quelle que soit l’évolution des
taux, les épargnants sont certains d’encaisser les coupons et le
remboursement à l’échéance, sauf faillite d’un ou plusieurs émetteurs.
Les actions
Investir en actions est toujours autant plébiscité par les
investisseurs désireux de réaliser de bons rendements à condition
d’avoir une vision long terme. De 2020 à 2021, l’achat ou la vente
d’actions chez les particuliers a augmenté de 19 % d’après une étude
publiée par l’AMF.
Malheureusement, 2022 fut une année terrible pour les actions.
Le CAC 40 a connu une baisse de près de 10 %. Idem pour l’Eurostoxx 50
et le SBF 120. Le S&P 500 a, quant à lui, chuté de près de 20 %.
Malgré un marché baissier, nous sommes encore bien loin d’un scénario
catastrophe, et pour certains, l’investissement boursier a été
profitable en 2022.
Une autre manière d’investir en actions, et gagnante, est de réaliser des versements programmés.
Vous investissez régulièrement sans vous préoccuper des niveaux de
marchés. Efficace pour atténuer les fluctuations boursières.
La question est : quand est-ce que le marché boursier devrait-il
rebondir ? Est-ce pour 2023 ? Est-ce que le marché va continuer à
baisser ?
Le scénario envisagé par PDdA serait le suivant :
La Bourse n’est pas un long fleuve tranquille avec une hausse constante
du cours des actions. Il faut s’attendre à de nombreux soubresauts
marqués notamment par l’actualité (guerre en Ukraine, inflation…).
L’Epargne Retraite
Afin de développer l’épargne retraite en France, un Plan d’Epargne
Retraite (PER) a été lancé en 2019. Ce nouveau plan avait pour but de
moderniser les vieux contrats d’Epargne retraite (Perco, PERP, madelin,
etc.) qui ne rencontraient pas leur public (quelques dizaines de
milliards versés chaque année, à peine).
Le nouveau PER fut un net succès. Au 30 juin 2022, plus de 6 millions de personnes bénéficiaient déjà de ces PER
et les encours constitués sur ces PER atteignaient presque 70 milliards
d’euros (contre 50 milliards espérés pour fin 2022). Les investisseurs
sont notamment attirés par l’avantage fiscal
procuré par le PER : les versements dans cette enveloppe sont en effet
déductibles de vos revenus imposables, dans certaines limites, et en
contrepartie du blocage des sommes jusqu’à la retraite.
A noter aussi qu’une large part de ces encours est le résultat de
transferts d'anciens produits (Perco, Perp, etc.) vers les nouveaux
PER. Le transfert de ces anciens
contrats permet de bénéficier d’une gestion du support plus souple,
d’une possibilité de sortie en capital (plutôt qu’en rente viagère) ainsi que davantage de cas de sorties anticipées (notamment pour l'achat d'une résidence principale).
Que penser du PER en 2023 ? Comme pour l’assurance-vie, tout dépend des
supports en unités de compte choisis (fonds euros, ETF, actions,
obligations, SCPI…). Les atouts du PER (une réduction d’impôt,
plusieurs cas de déblocage anticipé des fonds, une diversification de
son patrimoine…) restent, quant à eux, inchangés pour 2023. Et à
l’heure où la pression fiscale reste toujours aussi importante en France, et que la réforme des retraites se fait de plus en plus pressante, le
Plan d’Épargne Retraite permettant de réduire ses impôts en préparant
sa retraite sera encore une fois une enveloppe à privilégier pour 2023.
Pour ceux qui possèdent encore un ancien contrat, le transfert vers le
nouveau PER vous permettrait de profiter d’un déblocage et d’une sortie
(capital ou rente) des fonds plus flexibles.
Le private equity
Le private equity (ou capital-investissement en français) consiste à prendre une participation dans une société non cotée en bourse, autrement dit, participer au financement de l’économie réelle.
Connu pour surperformer la quasi-totalité des classes d’actifs, le
private equity a démontré sa résilience quels que soient les cycles
économiques et, est finalement très peu corrélé au marché actions.
Selon l’association France Invest, à fin 2021, les performances
annuelles sur 15 ans (2007-2021) s’élevaient à 12,2 % pour le private
equity contre 5,1 % pour le CAC 40.
Malgré tout, après une année record en 2021 comptabilisant un nombre de
transactions élevé, le private equity a dû faire face aux nombreuses
incertitudes de 2022.
Toutefois, même en période de bouleversements, le private equity a sa place dans un objectif de diversification de son patrimoine.
Le FCPR permet une diversification sectorielle, géographique et par
taille d’entreprises. Ceci diminue le risque de perte en capital de
cette classe d’actifs connue pour être plus risquée que de nombreuses
autres. Reste à sélectionner le « bon » fonds, piloté par un
spécialiste reconnu et délivrant des rendements à la hauteur de vos
attentes.
Finalement, ce que l’on peut retenir pour 2023 : le private equity est
toujours moins volatil que la bourse et a donc de beaux jours devant
lui. Toutefois, il n’en reste pas moins un placement risqué pour lequel
l’avis d’un conseiller en gestion de patrimoine est de bon augure pour être averti autant des avantages que des risques.
Un particulier peut investir directement dans le capital d’une
entreprise ou bien alors, investir à travers un fonds spécialisé qui
permet d’ouvrir cette classe d’actifs au grand public. C’est le cas des
FCPR composés d’entreprises en croissance et qui cherchent une
alternative au prêt bancaire.
L’immobilier
En 2022, le marché immobilier fut dynamique avec une forte croissance des prix dans l’ancien qui s’est élevée à 6,4 % sur un an au 3e trimestre 2022,
mais tout de même séquencée en deux temps avec une plus forte hausse
des prix début 2022 suivit d’un ralentissement de cette hausse en fin
d’année.
En 2022, de nombreuses contraintes ont marqué le marché de l’immobilier
: les taux d’intérêt sur le crédit immobilier en hausse, la nouvelle
réglementation encadrant le DPE et impactant la mise en location mais
également le prix de vente…
Le dynamisme du marché de l’immobilier suivra-t-il la même trajectoire
en 2023 ? Un scénario plausible se profile. Il se traduirait par une
baisse des prix de l’immobilier en conséquence du taux moyen des
crédits qui pourrait dépasser 3 % en 2023, ce qui permettrait de
contrer la baisse du pouvoir d’achat immobilier. A savoir, le taux
d’usure, soit le taux d’intérêt maximal que les établissements de
crédit sont autorisés à pratiquer, a été relevé à 3,57 % depuis le 1er
janvier permettant de faciliter l’accès au crédit. Une hausse attendue
au vu de la chute des prêts accordés obligeant les acquéreurs à revoir
leur budget à la baisse.
Mais compte tenu de l’étendue des difficultés propres à
l’investissement locatif en direct (l’accès au crédit immobilier en
fait partie), vous pourriez vous diriger vers une alternative pour
contourner tous ses aléas.
La pierre-papier tire de toute évidence son épingle du jeu en
investissant principalement dans de l’immobilier d’entreprise lui
permettant d’éviter les nombreuses réformes qui impactent l’immobilier
résidentiel.
Si pour les Français, investir dans la pierre est un placement sûr, il
est d’autant plus simple de réaliser cet investissement en achetant les
parts d’une société civile de placement immobilier (SCPI), un investissement plus souple qu’un investissement immobilier en direct.
Un rendement attractif (entre 4 et 5%* net de frais). Une grande
diversification. Pas de vacances locatives. Une mutualisation du
risque. Une facilité de souscription. Peu de contraintes de gestion.
Que de bons ingrédients qui font de la pierre-papier un placement sur
lequel miser.
* Performances nettes de frais
de gestion mais hors fiscalité. Les performances passées ne préjugent
pas des performances futures. L’investissement dans des entreprises non
cotées présente un risque de perte en capital. Les performances passées
ne préjugent pas de performances futures. Les FCPR sont des placements
long terme (6 ans à 10 ans minimum). Certains fonds n'offrent aucune
liquidité avant leur terme (sauf cas prévu dans le règlement du fonds).
Avant toute souscription nous vous recommandons de prendre connaissance
des conditions générales et des notices d'informations mais aussi des
recommandations et conseils présents sur le site. Ces placements sont
par nature des placements à risque qui ne devraient pas représenter
plus de 5 à 10 % de vos actifs. Les performances passées ne préjugent
en rien des performances futures. La valeur liquidative des FCPR, à un
instant T, peut ne pas refléter le potentiel des actifs en portefeuille
sur la durée de vie du fonds.
Les parts de SCI sont des supports de
placement à long terme et doivent être acquises dans une optique de
diversification de votre patrimoine. Les performances passées ne
préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans
le temps. Comme tout investissement, l'immobilier présente des risques : - La baisse de la valeur du
placement. Le capital investi dans une SCI n’est pas garanti. La valeur
de part d'une SCI évolue dans le temps, en relation étroite avec l’état
de la conjoncture de l'immobilier d'entreprise. Cette conjoncture suit
des cycles successifs, avec des phases à la hausse et à la baisse. - La liquidité. La SCI n’étant pas un
produit coté, elle présente une liquidité moindre comparée aux actifs
financiers. Les conditions de cession (délais, prix) peuvent ainsi
varier en fonction de l’évolution du marché de l’immobilier
d'entreprise et du marché des parts de SCI.
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