Je m'abonne   J'abonne un(e) ami(e)   Contact
  
             Petit Délire d'Actu          
      
                                                        
 

                                                                                                                                                                          
   voici votre Newsletter du Matin
       
29.10.2023
                                                                                                     Vous êtes avec PDdA. 


Le PER pour tous : les actifs…et les retraités



Le Plan d’Epargne Retraite (PER) a été créé en 2019 pour permettre aux actifs de se constituer un complément de revenus pour leur retraite. En contrepartie du blocage jusqu'à la retraite, les sommes versées permettent de réduire les impôts. Lorsque l’épargnant est déjà retraité, il n’y a donc pas de blocage, mais l’avantage fiscal est toujours accordé…

Le plan pour préparer sa retraite

Se construire une épargne retraite tout en diminuant ses impôts ? C'est la formule magique que propose le PER (Plan d’Épargne Retraite) : les versements volontaires réalisés sur une année dans cette enveloppe sont en effet déductibles du revenu imposable. Il existe cependant 2 limites :

Comme il s'agit d'un produit de déductions fiscales, la réduction dépend de la tranche marginale d'impôt (TMI) . Plus elle est élevée, plus la réduction sera forte : un contribuable soumis à la tranche à 45% bénéficiera donc d'une réduction égale à 45% de son versement (s'il ne dépasse pas les plafonds).

En contrepartie de l’avantage fiscal, les sommes sont bloquées jusqu’à la retraite. Le PER est donc avant tout un produit pour préparer sa retraite.Il existe quelques cas rares de sortie anticipée liée à des accidents de la vie (décès du conjoint, invalidité, surendettement, expiration des droits au chômage, etc.). Avec la loi Pacte, un autre cas de sortie anticipée est ajouté pour le PER : la sortie anticipée pour financer l’acquisition de sa résidence principale. Attention cependant, cette sortie doit obligatoirement servir intégralement à un apport pour acheter la résidence principale. Et elle est fiscalisée. Il faut veiller à ce que la fiscalité à la sortie ne soit pas plus élevée que le gain fiscal à l’entrée.

Les sommes versées sur le PER vont être placées sur des supports financiers avec l’espoir de réaliser des plus-values sur le long terme. L’enveloppe a été copié sur l’assurance-vie. L’épargnant a ainsi le choisi d’investir dans le fonds en euros garanti ou dans des unités de compte plus dynamique.

Avantage à l’entrée, fiscalité à la sortie

Point fort du PER, par rapport aux anciens dispositifs d’Épargne Retraite, l’épargnant a la possibilité lors de la retraite de choisir entre rente et/ou capital, en une fois ou de manière fractionnée. Le retraité peut demander, par exemple 5 000 € immédiatement, 5 000 € dans 5 ans, puis une rente de 90 € par mois déclenchée à 70 ans.

Le capital versé, qui a permis une déduction fiscale à l'entrée, est soumis à la sortie au barème de l’impôt sur le revenu. Ce capital a généré des gains (intérêts et plus-values). Ces gains sont quant à eux soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% (choix possible pour l'impôt sur le revenu).

La fiscalité à la sortie du PER est donc relativement lourde. C'est d'ailleurs aujourd'hui l'un des principaux blocages à la souscription pour beaucoup d'épargnants qui lui préfèrent l'assurance-vie, certes moins avantageuse à l'entrée, mais moins fiscalisée à la sortie. Néanmoins ces épargnants ne doivent pas perdre de vue deux choses :

1. Les revenus chutent à la retraite

Lors du versement dans un PER, le gain fiscal obtenu est égal à son taux marginal d'impôt sur le revenu (TMI) : si vous êtes soumis à un TMI à 30% et que vous versez 500 € dans un PER, ces 500 € sortent de vos revenus imposables, et vous gagnez donc 150 € (500 X 30%). A la retraite, les retraits seront également soumis à la TMI mais, généralement, la TMI est plus faible à la retraite car les revenus baissent. La baisse moyenne est d'environ 25% pour un fonctionnaire... et 50% pour un salarié.

Ainsi, si vous êtes soumis à la tranche à 30%, et qu'à la retraite, vos revenus sont soumis à la tranche à 11%, l'impôt payé à la sortie sera beaucoup plus faible que le gain obtenu à l'entrée.

A 5 ou même 10 ans de la retraite, vous avez une bonne visibilité sur vos revenus avant et après la retraite, et donc sur la baisse de vos revenus et de votre TMI. Et vous pouvez donc calculer exactement ce que vous gagnerez comme différentiel d'impôt.

2. La valeur temps de l’argent

Même dans le cas où la TMI ne baisse pas à la retraite, le PER offre un intérêt fiscal : le gain fiscal obtenu à l’entrée est un gain immédiat. Et même si ce gain fiscal obtenu est remboursé à la sortie, il aura fructifié pendant de longues années au profit du plan.

Dit autrement, si on vous donne 100 € aujourd’hui et que vous devez rembourser 100 € dans 25 ans, votre opération n’est pas neutre. Si vous placez ces 100 € à 2% par an pendant 25 ans, vous gagnez 64 € !

L’intérêt de ne jamais débloquer

Conserver un PER sans jamais le dénouer jusqu’à son décès ne relève pas de l’évidence. Mais cette stratégie présente une certaine pertinence, dans une optique de défiscalisation et de transmission. Premièrement, si vous ne débloquez pas votre PER, vous profitez de l’avantage fiscal à l’entrée pour diminuer votre imposition et/ou maximiser votre effort d’épargne mais vous évitez la fiscalité à la sortie. En quelque sorte, vous ne payez pas la déduction fiscale sur les versements. De cette façon, vous optimisez votre fiscalité de votre vivant. À titre d’information (ou de rappel), à chaque déblocage de votre PER, si vous choisissez la sortie en capital fractionnée, le capital (c’est-à-dire la somme de vos versements) est soumis au barème de l’impôt sur le revenu tandis que vos gains sont taxés au prélèvement forfaitaire unique de 30 %.

Bien entendu, cette manœuvre sous-entend que vous ne mettrez plus la main sur cette épargne. Si elle ne sierra donc pas à tout le monde, elle s’avère adaptée aux personnes qui privilégient un objectif successoral : le PER détenu et non débloqué sera transmis aux héritiers. Il s’agit là d’une nouveauté du PER, puisque les PERP et Madelin de génération précédente obligent leur détenteur à dénouer le contrat une fois à la retraite.

A noter toutefois qu’il est parfaitement envisageable de s’engager dans cette voie puis de changer d’avis si votre situation évolue. Par exemple, vous pouvez décider de ne pas débloquer votre PER à votre départ à la retraite avec l’idée de ne pas y toucher puis, quelques années plus tard, parce que votre situation a changé, choisir de récupérer tout ou partie de votre épargne, pour compléter vos pensions de retraite par exemple.

Néanmoins, dans un tel cas de figure, piocher dans un contrat d’assurance vie de plus de 8 ans peut s’avérer plus pertinent. De la sorte, vous pouvez retirer jusqu’à 4 600 ou 9 200 € chaque année en franchise d’impôt (mais pas de prélèvements sociaux). Cet abattement annuel s’appliquant uniquement aux intérêts, puisque le capital échappe à toute imposition, vous pouvez ainsi retirer des sommes conséquentes pour compléter votre retraite. Et ce, sans toucher à l’épargne de votre PER que vous aurez destinée à vos héritiers.

L’intérêt successoral de transmettre

Sur le plan de la succession, les sommes placées sur un PER bénéficient d’un régime fiscal particulier. Bien que proche de celui de l’assurance vie à certains égards, il faut cependant distinguer les 2 pour éviter toute confusion.

La transmission d’un PER fait l’objet d’abattements fiscaux distincts en fonction de l’âge du décès du souscripteur. En cas de décès avant 70 ans, l’épargne investie dans un PER n’ayant pas été débloquée bénéficie d’un abattement de 152 000 € par bénéficiaire, partagé entre tous les contrats d’assurance vie et PER transmis à celui-ci. Au-delà, les sommes sont taxées à 20 % jusqu’à 700 000 € puis 31,25 % au-delà.

Si le décès intervient après 70 ans, ce qui sera le plus souvent le cas, l’abattement est réduit à 30 500 € par contrat pour l’ensemble des bénéficiaires désignés. Au-delà, ce sont les droits de succession de régime commun qui s’appliquent, après prise en compte des abattements prévus en fonction du lien de parenté (enfant, petit-enfant, etc.) si ces deniers n’ont pas été épuisés. A noter que les intérêts générés par votre épargne investie sur un PER ne sont pas exonérés de fiscalité, ce qui constitue une différence significative avec le régime réservé à l’assurance vie pour les versements réalisés après 70 ans.

Autrement dit, la transmission d’un PER fera certainement l’objet d’une ponction fiscale, sauf si le bénéficiaire désigné est le conjoint, puisqu’une exonération de droits de succession s’applique à ce cas précis. Néanmoins, l’impôt sur la transmission s’avère moins élevé que celui applicable à un déblocage de son vivant, et c’est là tout l’intérêt de l’opération.

Un exemple pour illustrer l’intérêt de ne pas débloquer son PER

Âgé de 45 ans, Guillaume ouvre un PER individuel et place 30 000 € sur celui-ci. Imposé à 41 %, il diminue son impôt de 12 300 €. Cette somme est réinvestie dans un contrat d’assurance vie et contribuera à générer des revenus complémentaires pour sa retraite.

Guillaume acte son départ à la retraite à 65 ans. Ayant choisi un profil d’investissement équilibré (fonds euros, OPCVM***, SCPI***). Il a fait de bons choix pour son épargne pour atteindre un rendement annuel moyen de 4 %***. A son départ à la retraite, la valeur de son PER est de 65 734 €.

Cas n°1 : Guillaume débloque son PER à la retraite

Maintenant à la retraite, Guillaume est plus faiblement imposé sur le revenu (TMI de 30 %). De ce fait, ces sorties en capital fractionnées seront taxées à 30 %, aussi bien sur le capital (les 30 000 € versés) que les intérêts (35 734 €). L’impôt atteint donc 19 720 €. Sur 65 734 €, il touchera 46 014 € après fiscalité et prélèvements sociaux.

Cas n°2 : Guillaume conserve son PER sans le débloquer jusqu’à son décès

Père d’un enfant né d’un précédent mariage, Guillaume l’a désigné bénéficiaire de son PER en cas de décès. Plutôt que de débloquer son PER une fois à la retraite, il choisit de ne pas y toucher et de sécuriser son épargne. A partir de 65 ans, son épargne génère un rendement annuel minime (1 %) en contrepartie d’une prise de risque réduite au maximum.

Imaginons à présent que Guillaume décède à l’âge de 85 ans. A cette date, la valeur de son PER se situe à 80 208 €. L’abattement de 30 500 € ayant déjà été consommé intégralement, cette somme transmise à son enfant est intégralement soumise aux droits de succession de droit commun (on considère que l’abattement de 100 000 € de droit commun pour la succession en ligne directe est également consommé).

Dans ce cas de figure, l’impôt sur la succession atteint 14 234 € et son enfant perçoit réellement 65 974 €. La transmission du PER a ainsi été imposée à 17,75 %, une taxation significativement moins élevée que les 30 % en cas de déblocage en capital. Surtout, Guillaume a pu transmettre à son enfant plus de 65 000 € en contrepartie d’un effort d’épargne réel dédié au PER de 17 700 € (les 30 000 € versés diminués de l’avantage fiscal de 12 300 €).

*Les travailleurs non-salariés (TNS) profitent pour leur part d'un plafond de :
10 % de la fraction du bénéfice imposable dans la limite de 32 909 euros en 2021 (montant égal à 80 % du Plafond annuel de la sécurité sociale) + 15 % de la fraction de ce bénéfice comprise entre une et huit fois le PASS de l'année N, soit 43 193 euros en 2021. Le plafond global se situe ainsi à 76 102 euros. Le plafond minimum pour les TNS se situe à 4 114 euros.
Ces plafonds de déduction peuvent être relevés par le rattrapage des plafonds non utilisés au cours des trois années précédentes. Les plafonds de déduction peuvent également être mutualisés entre conjoints.

**Taux de rendement annuel net de frais de gestion du contrat de 2 % par an, hors prélèvements sociaux et fiscaux. Le Fonds Euro PER Nouvelle Génération Spirica présente une garantie du capital annuelle minorée des frais de gestion de 2 %, soit un garantie de 98 %. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

*** Les unités de compte, lesquelles comportent un risque de perte en capital. L'organisme assureur ne s'engage que sur le nombre d'unités de compte, mais pas sur leur valeur. La valeur de ces unités de compte, qui reflète la valeur d'actifs sous-jacents, n'est pas garantie mais est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l'évolution des marchés financiers.

Les performances passées ne préjugent en rien des performances à venir et ne sont pas constantes dans le temps. Elles ne sont pas un indicateur fiable des performances futures et sont données à titre indicatif. Elles ne doivent pas être l’élément central de la décision d’investissement du souscripteur. Les investissements en actions présentent un risque de perte en capital important, doivent s’envisager dans une optique long terme (minimum 10 ans) et porter sur une petite partie d’un patrimoine global
.


Un commentaire ? Faites-le en répondant simplement à ce mail
                               
VOUS AIMEZ CETTE NEWSLETTER ?

Partagez-la avec vos amis. Inscrivez-les tout de suite, gratuitement, à notre newsletter.

Ils ne devraient pas vous en vouloir..
C'est simple et rapide. Cliquez
ici


Voilà, c’est tout ! Bonne journée

Retrouvez tous les
"Petit délire d'actualité" ici