voici votre
Newsletter du Matin
17.03.2024
Vous êtes avec PDdA.
Livret : Attention aux arnaques !
Si
vous avez cliqué sur cet article en pensant que vous y trouverez un
placement qui vous garantit au moins 7% annuel sans risque et avec une
parfaite liquidité, c’est que vous avez un profil qui est
particulièrement recherché par les vendeurs d’arnaques en ligne : le
profil de l’investisseur qui croit encore au Père Noël. Car un
placement sans risque qui rapporte plus de 7% annuel, ça n’existe pas...
3 exemples d’arnaques sur Internet
On vous rassure : vous n’êtes pas le seul à vous être laissé tenter par
un taux alléchant avec une garantie du capital. Les arnaques de ce type
sont très nombreuses sur Internet, et chaque jour des centaines voire
des milliers d’investisseurs se font avoir.
L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) met
régulièrement en garde le public contre les faux « livrets d’épargne ».
Ces faux livrets seraient « sans risques » et sont souvent présentés
comme une alternative au Livret A ou aux autres produits d’épargne
existants.
Voici trois exemples d'arnaque qu'on trouve aujourd'hui en tapant "livret d'épargne" sur Google :
Comment reconnaître une arnaque ?
Pour les professionnels, ces arnaques sont assez faciles à identifier car elles utilisent toutes les mêmes recettes :
• Un taux de rémunération
sensiblement supérieur au mieux-disant du marché. C'est le critère le
plus déterminant, et le plus simple à remarquer car le taux est
généralement inscrit en gros, très gros. Au-delà de 5% sur un an,
méfiez-vous fortement. Au-delà de 7% annuel, ce n'est même pas la peine
de réfléchir...
• Pas de durée ni de plafond. A
savoir : une offre sérieuse sur un super livret sera toujours limité
dans le temps (1 mois, 3 mois, 6 mois) et en montant (50 000 € , 75 000
€, 150 000 €).
• Aucune mention sur la fiscalité (ce qui est formellement interdit) ou pire, une indication que ce placement est non imposable
ou « avec une fiscalité très avantageuse ». On rappelle que seuls les
livrets réglementés (Livret A, LDDS, LEP, et livret Jeune) ne sont pas
imposés.
• Aucune mention sur la banque
ou l’intermédiaire financier. Les arnaqueurs font néanmoins souvent de
l’usurpation d’identité, notamment de média qui les aurait approuvé :
BFMTV, TF1, etc.
• Un nom séduisant : Livret Inflation, Livret Européen, Livret Énergie, Crypto-Livret, Livret Capital Garanti, etc.
• Un test d’éligibilité : l’objectif est de récupérer votre contact le plus rapidement possible.
• Très peu d’information sur le site et aucune information
sur Internet lorsqu’on recherche ce placement (on vous l’assure, si un
placement proposait aujourd’hui 7% sans risque, tous les sites
financiers en parleraient…).
Lorsque vous tombez sur une offre qui propose quelques-uns de ces
éléments, vous pouvez être sûr que vous êtes en présence d’une arnaque.
D’une manière générale, si le taux dépasse 5% pour 2024, le placement
présente, au mieux, un risque de perte en capital. Au pire, c’est une
arnaque.
Vérifiez systématiquement que votre interlocuteur est autorisé à proposer des produits bancaires
ou des assurances en consultant le site de l’ORIAS, organisme chargé de
tenir le registre des intermédiaires en assurance ou en banque, le
registre des agents financiers -REGAFI, ainsi que les listes des
organismes d’assurance agréés en France ou bénéficiant d’un passeport
européen. Si la société ou la personne qui vous sollicite n’est
mentionnée sur aucun de ces registres ou listes, ne répondez pas à sa
proposition.
Quel est le meilleur taux sans risque ?
La hausse de l’inflation que nous avons connue en 2022 et jusqu’à mi-2023 a fait au moins un heureux : le livret A a vu son taux bondir de 0,5% à 3% en février 2023.
Il n’en fallait pas moins pour que les épargnants se jettent sur ce
taux qui était bien plus élevé que tout ce qu’on trouvait en placement
sans risque début 2023 (compte à terme, fonds monétaire, fonds euros).
Mais depuis quelques mois, l’euphorie est passée sur le livret A. Un
premier tour de vis a été porté en juillet dernier lorsque le
gouvernement et la Banque de France ont décidé de ne pas rehausser le taux au 1er août, contrairement à ce que suggérait la formule de calcul. De plus le gouvernement a décidé d’un gel de ce taux pour 18 mois, pour « des raisons d’intérêt économique national ».
Dans le même temps, les rendements des autres placements ont retrouvé
des couleurs. Ces placements comme les comptes à terme ou les sicav
monétaires ne sont pas indexés sur l’inflation comme le livret A, mais dépendent du niveau de taux. Et il fallait donc quelques mois pour que leurs rendements s’ajustent.
Aujourd’hui on trouve ainsi des offres autour de 3,5% voir 4%.
Cependant, ces placements sont beaucoup moins souples que le Livret A.
Le capital placé sur un compte à terme est par exemple bloqué. Surtout,
ces placements sont soumis à l’impôt sur le revenu,
généralement sous la forme d’une flat tax de 30%. Résultat : même avec
un taux de 4%, un compte à terme rapporte moins que le livret A.
Pour battre le livret A, les épargnants doivent donc se tourner vers le fonds en euros de l’assurance-vie.
Ce type de placements est historiquement plus rentable que le livret A,
mais les effets de la hausse des taux sont plus lents à se dessiner. En
2023, ils ont rapporté en moyenne 2,5% et on peut s’attendre à voir la
moyenne se rapprocher des 3% en 2024. Mais surtout, comme il ne s’agit
que d’une moyenne, certains fonds offrent des rendements très
satisfaisant.
La pierre papier est-elle une bonne alternative ?
Un épargnant visant un rendement annuel d’au moins 5% n’a pas d’autres
choix que de prendre une part de risque. Mais qui dit risque ne dit pas
forcément investissement en actions très volatils. Historiquement, l’investissement immobilier
a offert aux investisseurs au profil prudent une solution de
diversification, peu volatil, avec des rendements plus élevés que les
placements monétaires. Certes, le contexte n’est pas très favorable à
l’immobilier. La hausse brutale des taux a provoqué un ralentissement
de la demande et une baisse des prix. Une baisse autour de 5% en
moyenne (même si certains placements ont perdu plus de 20%).
Comme tout placement immobilier, la pierre papier n’échappe pas à la
tourmente et une vingtaine de véhicules ont été obligés de baisser la
valeur de leur part. Tout n’est pas noir pour les détenteurs de SCPI.
Et en particulier pour ceux qui détiennent des parts des 190 véhicules qui n’ont subi aucune baisse en 2023.
Dans le même temps, les rendements se sont plutôt montrés solides. Le
taux de distribution moyen servi par les SCPI, toutes catégories
confondues, s’établit à +4,52 %** en 2023, un taux stable par rapport à l’année 2022.
Créée en 2013, la SCPI Epargne Pierre a offert chaque année un rendement supérieur à 5%. Son rendement 2023 s’établit à 5,28%**, le même qu’en 2022. Le prix de la part a été relevé en 2015 et en 2022, passant de 200 à 208 euros. Ce prix est inférieur de 5,58% par rapport à la valeur d’expertise,
ce qui signifie que son patrimoine est encore sous-évalué. Certes,
cette marge s’est légèrement réduite par rapport à 2022, mais elle
reste favorable à la protection du capital.
La société de gestion Atland Voisin a lancé une version européenne de la SCPI Epargne Pierre
en 2022. Cette SCPI permet d'investir en immobilier hors des frontières
hexagonales, et de bénéficier de rendement potentiellement plus
attractif : en 2023, le rendement de cette SCPI s'est élevé à 6,26%**. L’autre intérêt pour les épargnants qui investissent dans une SCPI européenne, c’est qu’ils peuvent profiter d’une fiscalité avantageuse et notamment d'échapper aux paiement de prélèvements sociaux
(17,2 %). Par ailleurs, sa valeur de reconstitution (202,66 €) est en
phase avec le prix de part (200 €), ce qui est le signe que la SCPI a
la capacité à réaliser des acquisitions au juste prix.
Viser plus de 5% avec les produits structurés
Difficile voire impossible aujourd’hui de viser un rendement annuel supérieur à 5% sans prendre un risque de perte en capital.
En investissant en actions ou en immobilier par exemple, l’investisseur
peut espérer de belles performances mais il s’expose aussi à un
retournement et peut perdre une partie importante de son capital. Il
existe cependant une solution pour s’exposer en limitant le risque.
Un produit structuré est un produit indexé au marché actions et qui permet de limiter le risque lié à la volatilité des marchés.
En investissant dans un produit structuré, on rajoute ainsi à son
investissement une protection bienvenue en cette période complexe. Il
s’agit d’un filet de sécurité qui offre une protection partielle du capital : tant que le sous-jacent ne passe pas sous une barrière définie (entre 30% et 70%... selon les produits), le capital est protégé à l’échéance.
À titre d’exemple, pour schématiser, si vous achetiez aujourd’hui un
produit structuré dont le sous-jacent est à 8 000 points, avec un filet
de protection à 50%, votre capital est garanti*** à l’échéance si, à ce
moment, le sous-jacent n’est pas sous les 4000 points (et même
si le sous-jacent a franchi cette barre en cours de vie du produit). De
quoi se lancer en gardant un bon niveau de protection.
La performance d’un produit structuré dépend d’un sous-jacent (le plus
souvent un indice). Selon la performance de l’indice, un mécanisme de
remboursement anticipé peut automatiquement s’activer. A chaque date de constatation,
fixées à intervalles réguliers (tous les trimestres ou tous les
semestres), selon le niveau de l’indice, le produit peut être remboursé
avec le versement d’un coupon*** (entre 5 et 10 % par année écoulée
selon le produit).
A l’échéance (entre 8 et 12 ans selon le produit), et si le produit n’a
jamais été remboursé par anticipation, le produit s’arrête et, si
l’indice n’est pas sous la barrière définie, l’investisseur récupère le
capital mais reçoit également le coupon (entre 5 et 10 % par année
écoulée selon le produit). Ainsi, au bout de 10 ans, l’investisseur peut recevoir un coupon de plus de 50%*** alors même que l’indice est en baisse. Certains produits versent le coupon même si l’indice est en baisse de 60%*** !
* Ce boost de 1,50 % concerne
les souscriptions ou les versements libres effectués entre le 1er mars
et 30 avril 2024 (hors versements libres programmés). Les contrats
ayant fait l’objet d’un rachat partiel sur cette période ne pourront
pas bénéficier de ce dispositif. Ce boost se cumule au taux servi sur
le contrat, dans une limite de rémunération globale du fonds euros de
5,00% nette de frais de gestion. Tout mouvement de désinvestissement
sur le fonds en euros Netissima entraînera en priorité le
désinvestissement de la poche bénéficiant du boost de 1,50 %.
Toutefois, cette bonification sera attribuée au prorata temporis sur la
durée d’éligibilité.
** Performance nette de frais de gestion de l’unité de compte, mais hors frais de gestion du contrat et hors fiscalité.
Comme tout investissement, l'immobilier présente des risques : - La baisse de la valeur du
placement. Le capital investi n’est pas garanti. Sa valeur évolue dans
le temps, en relation étroite avec l’état de la conjoncture de
l’immobilier. Cette conjoncture suit des cycles successifs, avec des
phases à la hausse et à la baisse. - La diminution des revenus locatifs.
Dans un contexte économique moins favorable, la baisse des revenus
locatifs versés aux associés est due à la diminution du taux
d’occupation financier et/ou à la baisse du montant global des loyers
versés par les locataires. Cette baisse peut être toutefois atténuée
par l’effet de la mutualisation des risques grâce à la diversification
immobilière et locative du portefeuille. - La liquidité. L'immobilier n’étant
pas un produit coté, il présente une liquidité moindre comparée aux
actifs financiers. Les conditions de cession (délais, prix) peuvent
ainsi varier en fonction de l’évolution du marché de l’immobilier.
*** Hors frais de gestion du contrat,
fiscalité et prélèvements sociaux applicables, sous réserve de
l’absence de défaut, d’ouverture d’une procédure de résolution et de
faillite de l’Émetteur et du Garant et de la conservation du titre de
créance jusqu’à son remboursement final. En cas de sortie en cours de
vie alors que les conditions du remboursement final ne sont pas
réunies, le montant remboursé dépendra des paramètres de marché en
vigueur et engendrera un gain ou une perte non mesurable a priori. La
perte en capital, notamment, pourra être partielle ou totale.
Les produits structurés présentent un
risque de perte en capital et doivent s'envisager sur une période
d'investissement pouvant courir jusqu'à leur échéance. Par conséquent,
ils ne sont pas adaptés à des investisseurs souhaitant sortir avant
l'échéance du produit ou âgés de plus de 70 ans. Le produit s’inscrit dans le cadre de
la diversification du patrimoine global des investisseurs et n’est pas
destiné à en constituer la totalité.
Un commentaire ?
Faites-le en répondant simplement à ce mail
VOUS
AIMEZ CETTE NEWSLETTER ?
Partagez-la
avec vos amis. Inscrivez-les
tout de suite, gratuitement, à notre newsletter. Ils ne devraient pas vous en
vouloir.. C'est
simple et rapide. Cliquezici