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18.03.2024
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Retraite : 1 an après le 49.3, où en est-on de la dernière réforme ?
IIl
y a 1 an, Élisabeth Borne a eu recours au 49.3 lui permettant de faire
adopter la réforme des retraites sans vote. Une réforme passée donc
dans la douleur et qui a marqué bon nombre de Français. Un an après, où
en sommes-nous et est-ce que la réforme sera suffisante pour sauver
notre retraite ?
Il y a 1 an…
Elisabeth Borne a annoncé le 16 mars 2023 devant l'Assemblée nationale
qu'elle engageait la responsabilité de son gouvernement, par le biais
de l'article 49.3 de la Constitution, pour faire adopter sans vote le texte de réforme des retraites.
Seule façon de répliquer pour les opposants : déposer une motion de
censure. Sauf que les motions de censure qui avait été déposées par la
suite n’ont pas abouti, même si avec l’une d’elles, cela s’est joué à
seulement 9 voix.
Au final, après le rejet des deux motions de censure, la réforme des retraites a été adoptée.
Si nous remontons avant l’adoption de la réforme, celle-ci avait commencé à faire parler d’elle depuis que la Première ministre Elisabeth
Borne l’avait dévoilé le 10 janvier 2023 en mentionnant le report de
l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans à l'horizon 2030. Ceci avait conduit à des mobilisations massives de manifestants avec l’une d’elles d'une ampleur historique, le 7 mars.
Le 11 mars, le Sénat avait approuvé le recul de l'âge légal de départ à la retraite. Puis, le
Conseil constitutionnel validera, le vendredi 14 avril 2023, la majeure
partie du projet de loi de financement rectificative de la Sécurité
sociale pour 2023, portant sur la réforme des retraites. La loi sera promulguée et publiée au Journal officiel du 15 avril 2023.
Enfin, la réforme entrera en vigueur le 1er septembre 2023 et a déjà
fait son bout de chemin notamment en ce qui concerne le report
progressif de l’âge légal et du taux plein :
• Post-réforme, les personnes nées après septembre 1961 ont dû attendre
d'avoir trois mois de plus pour partir en retraite. En effet, le relèvement de l'âge de départ à la retraite se fait progressivement, par paliers de trois mois chaque année.
Ainsi, en 2024, les personnes nées en 1962 pourront prendre leur
retraite à partir de l'âge de 62 ans et 6 mois, soit une augmentation
de 6 mois par rapport à la situation avant la réforme.
• Pour obtenir une retraite à taux plein, les assurés de la génération 1962 devront par ailleurs, avoir obtenu 169 trimestres.
Soit un trimestre demandé en plus par rapport à avant la réforme. In
fine et à partir de la génération 1965, il faudra 172 trimestres pour
un départ à taux plein.
D’autres mesures ont été appliquées et d’autres sont encore en cours. Parmi ces mesures :
• Le cumul emploi-retraite permet d’acquérir de nouveaux droits à la retraite et les nouvelles conditions de cumul sont applicables sur les droits constitués depuis janvier 2023.
• C’est également la fin du malus sur la retraite complémentaire
des salariés du privé depuis le 1er décembre 2023 pour les futurs
retraités. La mesure sera élargie à l’ensemble des retraités en avril
2024.
• Le dispositif de retraite anticipé a été adapté avec deux nouvelles
bornes d’âge. Ainsi, six mois après l’entrée en vigueur de la réforme
des retraites, 30 % ont connu un départ anticipé pour carrière longue,
une part en augmentation, selon l’assurance vieillesse.
• La réforme prévoyait également une augmentation du montant de la retraite minimale
en l’augmentant de 100 € maximum par mois. Ainsi, pour une carrière
complète cotisée à taux plein au Smic, la retraite minimale passe à 1
200 € brut mensuels, soit 85 % du Smic net. Toutefois, pour bénéficier
de cette hausse, il faut avoir eu une carrière complète au Smic dans le
privé, en tant qu’indépendant ou salarié agricole. Par ailleurs, ce
coup de pouce est proratisé en fonction des années de carrière.
Une réforme nécessaire mais insuffisante ? La réforme des retraites de 2023 a créé un écran de fumée,
laissant croire aux Français que le problème des retraites était réglé,
alors que nous sommes assis sur une véritable bombe à retardement.
Il convient de rappeler que le système de retraite français repose sur un modèle par répartition,
où les actifs actuels financent les pensions des retraités actuels.
Parallèlement, cotiser aujourd'hui permet d'acquérir des droits pour sa
propre pension de retraite. Nous ne cotisons pas pour notre propre
retraite mais pour la retraite des retraités d’aujourd’hui.
Malgré la réforme qui a pour objectif de préserver notre système, l’érosion
du pouvoir d’achat des retraités, l’écart qui se creuse entre le
salaire et la pension de retraite et le ratio cotisants-retraités
qui met en lumière un déséquilibre du système de retraite actuel, sont
autant de raisons qui pourront peser sur la retraite des futurs
retraités.
Mais ce n’est pas le seul problème. Car dans le même temps, le coût de la retraite explose de manière exponentielle.
Il y a l’inflation bien sûr mais il y a aussi et surtout la hausse des
dépenses : car on dépense plus à la retraite qu’au travail. Activités,
loisir, cadeaux/aides aux enfants et petits-enfants, etc. Et bien sûr
deux postes majeurs qui augmentent plus vous vieillissez : les frais de santé, et la protection contre la dépendance.
Nous vivons de plus en plus longtemps, ce qui est une bonne nouvelle,
mais les frais médicaux augmentent aussi chaque année, ce qui est une
très mauvaise nouvelle.
Aujourd’hui la pension moyenne d’un retraité est de 1500 € brut.
C’est déjà insuffisant pour vivre confortablement. Et l’écart entre vos
pensions et le budget nécessaire pour vivre décemment va continuer
d’augmenter année après année. D’où la nécessité de se construire des revenus complémentaires.
Préparer sa retraite, indispensable ?
Il y a une solution pour ne pas avoir à se serrer la ceinture à la
retraite, et pouvoir respirer un peu et aspirer à une retraite de
bien-être et de plaisirs.
Cette solution c’est l’épargne. L’épargne en général. L’épargne retraite en particulier.
Vous devez compléter la retraite par répartition, qui va être de plus
en plus marginale pour les classes moyennes et les classes aisées, par
une retraite par capitalisation.
Quel que soit votre âge, vous devez absolument économiser pour vous constituer une épargne forcée. Et vous devez le faire maintenant car plus vous vous prenez tôt, moins l’effort sera douloureux.
Si vous avez moins de 40 ans, vous avez, naturellement, d'autres
objectifs en tête que la retraite (épargne de précaution, acquisition
de la résidence principale, etc.) Vous n’épargnez donc pas pour votre
retraite, mais ce n’est pas un problème. Car le fait de vous construire
une épargne à 40 ans, vous permettra à 45 ou 50 ans de pouvoir vous
focaliser sur l’épargne retraite. Vous devez donc vous construire le
plus tôt possible une épargne en investissant régulièrement dans une assurance-vie.
Passé 40 ou 45 ans, vous allez investir dans un Plan d’Épargne Retraite, car la retraite est et doit être un objectif prioritaire, et que vous voulez en plus réduire vos impôts.
Les versements effectués sur un Plan
d'Épargne Retraite (PER) au cours d'une année sont déductibles du
revenu imposable de cette même année, dans la limite d'un
plafond global*. Cette déduction fiscale, si elle est réinvestie, peut
davantage faire fructifier le capital dédié à la retraite. C'est cette
particularité qui distingue le PER de l'assurance-vie. Malgré le fait
que les fonds sont bloqués jusqu'à l'âge de la retraite, le PER devient
plus attrayant grâce à cet avantage fiscal.
Comme pour l’assurance-vie, le PER offre la possibilité d’investir dans une diversité de supports,
allant du moins risqué, tel que le fonds en euros, au plus risqué, avec
les unités de compte**. Cette diversification permet de se constituer
un capital investi dans des supports correspondant à son profil
d'investisseur. Alors que le fonds en euros garantit le capital, les
unités de compte (actions, obligations, OPCVM, SCPI, etc.) offrent un
potentiel de rendement plus élevé, mais sans garantie de capital.
* Le plafond de déduction pour l’épargne retraite est calculé de la manière suivante : - 10 % du PASS de l’année précédente (4 399 € en 2024), - ou 10 % de vos revenus dans la limite de 8 fois 10 % du PASS de l’année précédente.
** Les investissements en unités de
compte (notamment OPCVM) présentent un risque de perte en capital
important, doivent s’envisager dans une optique long terme (minimum 10
ans) et porter sur une petite partie d’un patrimoine global.
Contrairement au fonds en euros, la valeur de ces unités de compte, qui
reflète la valeur d’actifs sous-jacents, n’est pas garantie mais est
sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en
particulier de l’évolution des marchés financiers.
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