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  07.07.2025
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5 idées reçues sur les SCPI : ce que vous devez savoir avant d’investir



Les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) séduisent les épargnants en quête de revenus complémentaires et de diversification patrimoniale. Pourtant, de nombreux préjugés circulent encore sur ce placement immobilier. Tour d'horizon des principales idées reçues.


« Les SCPI n'ont pas été rentables dernièrement »

Pour certains investisseurs, le timing n'est pas bon pour investir en SCPI. Il est vrai qu'au cours des deux dernières années, la hausse des taux d'intérêt a entraîné une diminution de la valeur des actifs, notamment des bureaux, qui constituent dans certains cas une part importante des portefeuilles des SCPI. Certaines SCPI ont donc revu à la baisse leur valeur de reconstitution (c'est-à-dire la valeur estimée du patrimoine immobilier et des frais qui seraient nécessaires pour le reconstituer). Cette réévaluation vise à refléter le prix réel du marché.

Mais il est essentiel de distinguer deux notions :
L'investissement en SCPI est avant tout une affaire de long terme. Si les performances sur un ou deux ans peuvent connaître des ajustements, il est essentiel d'élargir sa perspective. Même avec les corrections récentes, de nombreuses SCPI affichent des performances bien plus solides sur 5 ans et plus. Cette vision à long terme permet de gommer les aléas du marché et de pleinement profiter de la capitalisation des revenus et de l'appréciation progressive des actifs.

De plus, certaines SCPI ont démontré leur solidité durant cette période : elles ont maintenu ou même augmenté le prix de leur part, preuve de la qualité de leur patrimoine et de leur stratégie de gestion prudente. C'est notamment le cas de la SCPI Sofidynamic qui avait revalorisé le prix de sa part de 5 % en janvier 2025, passant de 300 € à 315 € par part.


« La fiscalité gomme le rendement »

Comme la plupart des gains générés sur des placements, les revenus issus des SCPI ne font pas exception et sont soumis à l'impôt. Les revenus des SCPI françaises sont imposés comme des revenus fonciers et sont imposables au même titre que les revenus du travail, ils sont intégrés à l'assiette globale pour le calcul de l'impôt sur le revenu. Le rendement net de fiscalité est donc forcément réduit, surtout si vous êtes fortement imposé.

En revanche, certaines SCPI permettent de profiter d'une fiscalité plus avantageuse : les SCPI européennes.
Et surtout, ces revenus sont exonérés de prélèvements sociaux français (17,2 %), ce qui améliore nettement le rendement net comparé à une SCPI investie uniquement en France.


« Investir en SCPI, c'est uniquement investir dans des bureaux »

Bien que les SCPI de bureaux aient historiquement constitué une part significative du marché, les portefeuilles d'actifs des SCPI sont aujourd'hui très diversifiés. Si certaines SCPI investissent majoritairement dans des bureaux, d'autres se spécialisent dans un secteur en particulier (santé, hôtellerie, commerces…), mais d'autres encore font le choix de se diversifier.

Nombreuses sont les SCPI qui investissent dans des immeubles variés, tant géographiquement que sectoriellement pour mutualiser le risque. Une SCPI bien diversifiée répartit ses investissements sur plusieurs types d'actifs (bureaux, commerces, logements, entrepôts, santé, etc.), plusieurs zones géographiques (grandes villes françaises, régions, Europe, voire au-delà) et plusieurs locataires.

Cette diversification réduit le risque de dépendance à un seul secteur (si un secteur connaît des difficultés, d'autres peuvent compenser) ou à une seule région (un marché local en baisse sera compensé par d'autres zones géographiques plus dynamiques).


« Investir en SCPI, c'est bloquer son épargne pendant des années »

Avant toute chose, il est crucial de rappeler que les SCPI demeurent un investissement à long terme, avec une durée de détention recommandée par l'AMF de 8 à 10 ans. La durée moyenne du marché se situe même à 27 ans ! Cette durée permet l'amortissement des frais de souscription et offre aux investisseurs la possibilité de bénéficier du potentiel de valorisation à long terme du portefeuille immobilier.

En revanche, l'argent investi en SCPI n'est pas bloqué : vous pouvez revendre vos parts quand vous le souhaitez si vous avez besoin de liquidités. Mais la revente ne se fait pas instantanément. Pour les SCPI à capital variable (les plus répandues maintenant), il suffit de faire une demande de retrait auprès de la société de gestion, qui trouvera un acheteur. En période normale, la vente prend quelques semaines. Si la demande baisse, le délai peut être plus long. Par exemple, avec la dévaluation récente des parts de certaines SCPI, certains investisseurs ont voulu vendre leurs parts. Mais la société de gestion doit, pour valider cette demande, trouver un repreneur pour les parts en attente de retrait. Et cela peut prendre plusieurs mois dans un contexte défavorable.

C'est pourquoi, même si votre argent n'est pas techniquement bloqué, il est fortement déconseillé de revendre vos parts tôt. Il faut plutôt envisager un investissement long terme, voire dans un objectif de succession. N'envisagez de racheter vos parts qu'en cas de gros besoin de liquidité et soyez conscient du délai de revente potentiellement très long qui peut s'étendre sur plusieurs mois, surtout dans un marché moins dynamique.


« Investir en SCPI coûte cher en frais »

On entend souvent dire que les SCPI coûtent cher en frais, avec des commissions de souscription généralement entre 8 % et 12 % du montant investi. Ça peut paraître beaucoup ! Mais comparons avec un investissement locatif classique. Acheter un bien en direct implique des frais de notaire (environ 7-8 %), des frais d'agence (parfois 5 à 10 % des loyers annuels, plus la mise en location), sans oublier les travaux d'entretien réguliers, les assurances (loyers impayés, propriétaire non occupant) et la taxe foncière. Au final, en faisant le compte sur la durée, les SCPI ne sont pas si chargées en frais et offrent l'énorme avantage d'une gestion déléguée, vous libérant de tous les tracas du locatif direct.

D'ailleurs, ils existent maintenant des SCPI sans commission de souscription. Mais attention, si à première vue cela semble alléchant, il est essentiel de comprendre comment ça marche. Les frais de souscription, malgré leur nom, sont en réalité supportés à la sortie. Autrement dit, ils ne réduisent pas votre capital investi dès le premier jour, c'est à la revente de vos parts qu'ils sont prélevés. Donc, qu'une SCPI affiche 0 % ou 12 % de frais de souscription, votre capital initial est bien investi en totalité.

Mais si une SCPI ne prend pas de frais à l'entrée, elle se rattrape ailleurs et notamment sur :
Au final, investir en SCPI comporte des frais, mais rien d'exorbitant comparé à un investissement locatif classique. L'essentiel est de bien analyser l'impact de tous les frais sur votre horizon d'investissement. Chaque SCPI a sa propre structure tarifaire, et ce qui semble avantageux à première vue ne l'est pas toujours sur le long terme.


Alors, réconcilié avec les SCPI ?

Ce placement constitue un pilier intéressant dans une stratégie patrimoniale diversifiée, offrant une exposition à l'immobilier avec des atouts souvent méconnus. Au-delà des revenus locatifs, les SCPI présentent des avantages fiscaux et des leviers financiers comme l'achat à crédit ou le démembrement, permettant d'optimiser votre investissement sur le long terme.


* Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Dividende au titre de l'année N avant prélèvement obligatoire et autre fiscalité immobilière (sur revenus fonciers étrangers et sur plus-values) payée par la SCPI pour le compte des associés rapporté au prix de souscription au 1er janvier N.

Comme tout investissement, l'immobilier présente des risques :
- La baisse de la valeur du placement. Le capital investi n'est pas garanti. Sa valeur évolue dans le temps, en relation étroite avec l'état de la conjoncture de l'immobilier. Cette conjoncture suit des cycles successifs, avec des phases à la hausse et à la baisse. - La diminution des revenus locatifs. Dans un contexte économique moins favorable, la baisse des revenus locatifs versés aux associés est due à la diminution du taux d'occupation financier et/ou à la baisse du montant global des loyers versés par les locataires. Cette baisse peut être toutefois atténuée par l'effet de la mutualisation des risques grâce à la diversification immobilière et locative du portefeuille. - La liquidité. L'immobilier n'étant pas un produit coté, il présente une liquidité moindre comparée aux actifs financiers. Les conditions de cession (délais, prix) peuvent ainsi varier en fonction de l'évolution du marché de l'immobilier
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